Wednesday, August 29, 2012

Des objectifs personnels-professionnels :

Des objectifs personnels-professionnels ou compétences spécifiques que je vise par ce programme : J’étais enseignante de la langue française dans un pays dont les caractères alphabétiques de la langue maternelle sont tout à fait différents de la langue française et ainsi cette langue n’est enseignée que dans les institutions de langues ou à l’université (pour les étudiants en littérature ou en traduction). En considérant toutes les différences entre ces deux langues (persan et français) j’aimerais bien trouver une solution afin de faciliter l’apprentissage de la langue française pour les enfants et les immigrants iraniens qui habitent au canada. Ou peut-être il vaut mieux de reformuler mon objectif de cette façon : trouver des moyens à remédier les difficultés de l’apprentissage de la langue française pour les immigrants iraniens. En plus je voudrais augmenter le niveau de mes connaissances concernat le système de l’éducation au canada .

2 comments:

  1. Bonjour Haniyeh,
    Je trouve que tes objectifs sont tout à fait louables. Étant moi-même diplômé en enseignement du français langue seconde et tout comme ceux qui ont déjà suivi un cours de langue étrangère, je peux certifier qu’il est difficile d’apprendre une nouvelle langue. Les difficultés augmentent davantage lorsque les différences sont nombreuses (alphabet, écriture, etc.) entre la langue maternelle de l’apprenant et la langue visée. Lors de mon 4e stage en classe d’accueil au 2e et 3e cycle au primaire, j’avais dans ma classe une petite Iranienne qui présentait beaucoup de difficultés dans la classe. Elle est arrivée dans la classe au mois de décembre et j’ai été avec elle du mois de janvier au mois d’avril. Je ne l’ai jamais entendu parler en français.

    Elle avait développé une bien vilaine habitude. Lorsqu’elle voulait s’adresser à quelqu’un, elle l’appelait par son nom et elle faisait des signes. Tout le monde dans la classe la comprenait, donc pourquoi se fatiguer à parler. J’ai essayé tant bien que mal de la faire parler et de briser cette mauvaise habitude, mais en vain. Le fait de ne pas parler l’isolait davantage des autres élèves. Lorsqu’il était le temps de faire un travail d’équipe, elle restait dans son coin et laissait ses coéquipiers faire le travail. De plus, elle était la seule Iranienne dans la classe et elle représentait 50% de la population iranienne à l’école. Par contre, lors des travaux écrits, elle travaillait très fort et elle s’améliorait.

    Cependant, à la dernière semaine de mon stage, une nouvelle élève est arrivée en classe. Cette nouvelle apprenante était Iranienne et elle parlait très bien français. J’ai vu la première élève iranienne s’épanouir avec cette nouvelle arrivée et j’en étais très heureux. Mais, ses efforts ne se sont pas améliorés, au contraire, maintenant elle faisait passer tous ses messages par sa nouvelle amie qui se faisait un plaisir de tout nous traduire. J’ai vite fait de faire comprendre aux élèves que je n’acceptais pas de messager dans la classe.

    Bref, l’apprentissage d’une nouvelle langue est toujours difficile et pour certains les difficultés sont beaucoup plus grandes. De plus, il ne faut pas oublier qu’en classe d’accueil, les enfants n’ont pas nécessairement choisi de quitter leur pays d’origine et encore moins d’apprendre le français, ce qui rend le travail des enseignants plus ardu. C’est la raison pour laquelle l’enseignant doit se montrer patient, car selon mon enseignant associé de 4e stage, un élève du Moyen-Orient ou de l’Asie où le français n’est pas très présent peut prendre jusqu’à 6 mois avant de s’exprimer oralement dans la classe. Finalement, je crois qu’il est nécessaire de suivre le rythme de l’apprenant et de lui donner des activités adaptées qui soient motivantes pour celui-ci.

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  2. Bonjour Simon,
    D’abord j’aimerais te remercier pour l’intérêt et l’attention que tu as portés sur mon objectif. Je suis très ravie quand une autre personne me donne ses idées et ses points de vue sur le sujet.
    Concernant le cas de la petite iranienne que tu m’avais décrit, je dois avouer que je comprends et j’imagine exactement la situation que tu as déjà vécue.
    A ce sujet j’aimerais te dire que non seulement parmi les enfants mais aussi parmi les adultes j’ai déjà rencontré plusieurs cas, dont la majorité est au niveau de la production orale (soit la prononciation correcte des sons et des voyelles, la structure des phrases et etc.). En général parmi les enfants des familles immigrantes non francophones qu’ils viennent de s’installer, ces types de difficulté sont plus remarquables. Comme tu as bien mentionné, c’est toujours grâce au temps, aux activités pertinentes qu’ils arrivent à s’améliorer leur niveau de la langue.
    Une autre chose qui me semble intéressant dans le cas de la petite fille, c’est la participation dans les travaux en équipe. Tu sais, ce cas là, ça fait partie de notre système et la culture de l’éducation en Iran. Nous n’avons jamais travaillé en équipe d’une façon cohérente et régulière. En effet nous n’avons jamais appris la notion de travail en équipe dans notre école. Donc quand tu as constaté qu’au niveau de la coopération en équipe elle n’a pas montré des effets et au contraire dans la rédaction individuelle elle réussissait, c’est vrai  Je comprends d’où vient cette difficulté. (Le manque d’expérience de travailler en équipe, la timidité, le manque de confiance en soi, la peur des erreurs éventuelles etc.) Il faut l’engager indirectement dans les travaux et permettre au temps de lui faire apprendre les règles de vie de l’école d’ici 
    Heureusement parmi les enfants, le processus de l’apprentissage d’une langue étrangère est plus pareil que leur langue maternelle. Ce processus se réalise d’une manière inconsciente et automatique (Par exemple quand ils jouent ou ils parlent avec leurs amis, …). En plus toujours au niveau de la production orale, leurs cordes vocales sont plus fraîches et pures que celles d’un adulte. En revanche, un adulte, il ne peut jamais apprendre une langue étrangère en jouant 
    Donc il faut attendre et les guider d’une manière convenable selon leurs besoins et leurs difficultés. Personnellement, je pense que ces derniers, ça veut dire connaître et identifier les problèmes d’un apprenant est la partie la plus délicate qui rend notre tâche plus sensible en tant qu’un enseignant. Parce que non seulement nous devons les repérer mais aussi il faut les remédier selon leurs besoins cognitifs, socioculturels, socio affectifs, etc.

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